« Claudine Menou, Dordogne.
Née le 9 mars 1943 à Asnières (Haut de Seine)

École des Beaux-Arts de Casablanca
École des Beaux-Arts de Toulon
École des Beaux-Arts de Caen (Sculpture sur bois)
École d’ornementation d’Avignon
Atelier Saint Jean Damascene (Arts de l’iconographie)

Côtée Akoun / Art-Price

700€ le point

J’ai commencé à peindre dès l’âge de 15 ans. Je suis rentrée aux Beaux-Arts de Casablanca, puis j’ai commencé à travailler les fleurs, les visages et les paysages à la peinture à l’huile.

Ma vie durant, j’ai participé à plusieurs concours qui m’ont située, j’ai remporté de nombreux prix et récompenses. A Aix en Provence dans l’atelier du « ROI RENÉ » j’ai travaillé en décoration du XVIIIème siècle, marbres de tous genres. J’ai étudié la peinture hollandaise pour les glacis et commencé à faire des personnages. J’ai illustré des livres écrits par Souryami, (www.souryamiblanchelicorne.fr), restauré des tableaux et une chapelle près de Paris, travaillé en décoration « trompe l’œil » sur des immeubles à Ajaccio, travaillé sur la pierre en sculpture ; enfin en Iconographie dans la Drôme à l’atelier « SAINT JEAN DAMASCÈNE » et en Dordogne à l’atelier « SAINTE CROIX », deux centres orthodoxes.

C’est toujours une peinture figurative qui parcourt mon œuvre. Pendant des années, j’ai fait des expositions en France et Outremer, de nombreux tableaux vendus en salle des ventes à Bordeaux, Paris et d’autres villes. Beaucoup de natures mortes m’ont valu une bonne côte sur le AKOUN.

C’est lors d’un voyage initiatique au Brésil en 2013, que je me suis tournée vers une inspiration intérieure. Je suis allée à la rencontre de mon être profond et ai ressenti une forte pulsion d’expression abstraite. Je me suis attelée des mon retour à jouer le jeu de l’art abstrait en respectant ses règles de «  lâcher prise » sur le résultat, et de «  non vouloir » réaliser quelque chose d’identifiable. Le retour de cette joie intérieure engendre une infinité de possibilité à chaque création. Du début à la fin du tableau, la toile blanche se remplit de formes et de couleurs aléatoires pour qu’une œuvre naisse avec surprise et étonnement.

C’est pour moi une grande délivrance car jusque là ma création se bornait au regard extérieur. Maintenant je découvre dans la matière le regard intérieur «  non conscient ». C’est l’écriture de mon âme . Le tableau est vivant et me parle de mes ombres et de mes lumières personnelles. Cette nouvelle expérience semble m’emmener vers le grand tout, sur le chemin de mon cœur.

« Connais-toi toi-même » disait Socrate …

 

La peinture est pour moi un outil exceptionnel de création, qui m’a permis de m’exprimer et de pouvoir expérimenter nombre de techniques. Après avoir acquis l’huile, l’aquarelle, le dessin, le pastel, je me suis mis à enseigner. Depuis quelque années j’illustre des contes, je crée des cartes initiatiques, c’est très intéressant et très riche en découvertes, ce « monde des Fées , des petits êtres de la Nature, des Licornes et autres esprits fantastiques » qui peuplent nos rêves, deviennent réalité à partir du moment où nous les faisons vivre sur le papier ou sur la toile – ils sont là ! Près de nous, pour nous apprendre à regarder au delà de notre vision habituelle et à respecter les harmonies naturelles. Actuellement je travaille en leur compagnie.

Ce que je ressens quand je peins, d’abord c’est ce que l’on appelle communément «  une envie », mais c’est plus que cela, une vision, une photo, un personnage que je vois me donne l’impulsion ; l’énergie de création me tient, dans ma tête des formes et des couleurs s’imposent. Le mental au début y est pour quelque chose, je cogite et devant la toile blanche ou préparée je dessine tout autre chose, puis vient une force extraordinaire que le mental ne dirige plus. Je ressens une sorte d’abandon à ce que je voulais faire, c’est paisible, la paix intérieur se manifeste, je ne pense plus à rien, la main qui tient le pinceau marche toute seule. Souvent je mets de la musique classique et une sorte d’harmonie s’installe, je suis dans un autre état, de paix, de joie bien sûr. Ayant appris à faire les couleurs je n’ai plus de handicap pour travailler et l’œuvre apparaît doucement, des sujets s’installent à mon insu que je vois et que je reçois intérieurement ; je cherche toujours la lumière sous quelque forme que ce soit. L’important c’est de se laisser faire et de rentrer dans ce monde d’énergie créatrice qui me porte alors. Si je suis fâchée ou mal dans ma peau, il m’est impossible de prendre le pinceau.

Je peux peindre sans penser à manger, l’art nourrit. J’oublie tout, d’ailleurs il m’est arrivé pas mal d’aventures à ce sujet, comme « oublier les confitures sur le feu ! » mais c’est une autre histoire !
Le tableau fini, la joie submerge le cœur, hélas le mental reprend le commandement et juge – là on a tout faux ! La création ne doit pas être jugée, nos critères dépendent de nos émotions et de nos vibrations, et comme nous sommes tous différents « on aime ou on n’aime pas ».

Après ce commentaire je vous espère nombreux pour jouer et vous laisser prendre par la création !

Je vous souhaite une belle journée,

Claudine